
Les sociétés japonais : fondamentales pour notre production alimentaire.
Profitant d’une visite d’État au Japon, la Japan Crop Protection Association (JCPA), la Fédération japonaise rassemblant les fabricants de produits de protection des plantes, et Phytofar, leur homologue belge, ont décidé de se rencontrer. Le Japon possède un important pôle d’innovation en matière de phytopharmacie, et les investissements dans l’innovation et le développement consentis par ces « lointains » homologues revêtent une importance capitale à l’échelle planétaire. Les produits et les services qu’ils proposent jouent un rôle prépondérant pour les agriculteurs belges, leur permettant de disposer de solutions en nombre suffisant. Il serait en effet impossible, sans ces produits, d’opposer une résistance efficace aux nombreux ennemis naturels qui menacent notre production alimentaire, tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif.
La part des recherches relatives à la protection des cultures spécifiquement destinées au marché européen s’est progressivement érodée. Si elle s’élevait à 33,3 % dans les années 80, elle est passée à 25 % dans les années 90, poursuivant ensuite sa chute jusqu’à 7,7 % au cours de la période 2005 - 2014. Les raisons de ce recul sont multiples. En marge de la visite d’État au Japon, Phytofar a donc rendu visite à son homologue japonais.
Goedele Digneffe, présidente de Phytofar asbl, explique les arguments que l’association a souhaité défendre au Japon : « L’un des objectifs de cette rencontre consiste à convaincre les entreprises de R&D japonaises de continuer d’investir dans des molécules novatrices pour les cultures européennes. La législation européenne relative à la protection des cultures est la plus stricte au monde, mais cela ne doit pas pour autant pousser les sociétés japonaises à concentrer l’innovation sur d’autres parties du monde. Les agricultures belges et européennes figurent parmi celles présentant la plus haute valeur ajoutée à l’échelle mondiale. Songez par exemple aux secteurs légumier et ornemental. Le savoir-faire et les connaissances de nos agriculteurs sont à la pointe mondiale, et les sociétés du secteur investissent massivement dans des solutions durables pour l’agriculture. »
Précisons toutefois, afin de vous donner une idée du poids du secteur japonais, que les principales sociétés phytopharmaceutiques du Japon ont déposé pas moins de 239 brevets au cours de la période 2008-20131, ce qui représente à peu de chose près 25 % de tous les brevets déposés par les grands acteurs du secteur sur la même période. Si tant en Europe qu’aux États-Unis environ quatre sociétés s’attachent à développer de nouvelles substances actives pour la protection des plantes, on en compte tout de même 11 au Japon.
Le nombre de solutions destinées à l’agriculture et à l’horticulture belges afin de leur permettre de lutter contre les maladies et les ravageurs sévissant en Europe continuera de diminuer encore. Il se révèle donc fondamental que des pays tels que le Japon continuent de travailler à l’approvisionnement alimentaire des prochaines générations. Les années difficiles, comme celle que nous traversons, indiquent qu’il ne s’agit pas d’un luxe inutile. Nous avons en effet rencontré des défis de taille cette année pour assurer la protection des récoltes, notamment celles de pommes de terre et de raisins, avec des pertes de rendement dépassant les 40 %.
1Philips McDougall, octobre 2015

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