
Fonder la réforme de la législation européenne sur les produits chimiques sur des données scientifiques et des contrôles stricts des produits importés
La Commission européenne a dévoilé sa ‘Chemicals Strategy for Sustainability’ dans le cadre du Green Deal européen. L’Europe souhaite ainsi réformer son large cadre législatif sur les substances et produits chimiques et mieux l’aligner à la réutilisation des matériaux au sein d’une économie circulaire.
Pour essenscia, la fédération belge de la chimie et des sciences de la vie, trois principes fondamentaux sont prioritaires. Une approche scientifique et fondée sur les risques au niveau européen, un soutien accru à l’innovation pour le développement de produits durables et la garantie de conditions de concurrence équitables avec les autres continents, dans lesquelles les produits et biens de consommation importés répondent aux mêmes conditions strictes de sécurité pour protéger notre santé et notre environnement.
La nouvelle ‘Chemicals Strategy for Sustainability’ de la Commission européenne reconnaît tout d’abord l’importance de la chimie dans notre quotidien. La chimie fournit les ingrédients de base essentiels pour de nombreux objets qui augmentent notre niveau de confort. Elle permet également le développement de nouveaux matériaux, produits et technologies qui œuvrent en faveur d’une société climatiquement plus neutre, plus efficace sur le plan énergétique et plus durable.
Cette valeur ajoutée indéniable pour la société doit clairement aller de pair avec une protection optimale des personnes et de l’environnement contre les risques potentiels que pourraient présenter certains produits chimiques. L’Europe dispose déjà de la législation la plus vaste et la plus stricte au monde en matière de produits chimiques : REACH. Depuis son introduction en 2007, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) détient des informations visant à garantir une utilisation sûre et responsable pour plus de 23 000 substances chimiques.
Mais la science évolue et l’innovation ne s’arrête pas. L’Europe souhaite à présent rationaliser ses législations sur les produits et les rendre plus transparentes, plus cohérentes entre elles et plus compatibles avec les principes de l’économie circulaire. Il est important que les mêmes règles s’appliquent à tous les États membres et que les critères européens stricts en matière de substances chimiques soient également promus dans le monde entier en tant que norme internationale. Un récent rapport de l’ECHA démontre qu’un produit inspecté sur 4, importé d’autres continents, fournit des informations incorrectes ou contient des concentrations trop élevées de substances dangereuses.
Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia : « La protection de la santé et de l’environnement est la première priorité. Cependant, des données scientifiques objectives doivent toujours être à la base de l’évaluation des risques des substances chimiques. Nous devons encourager l’innovation pour rechercher des alternatives sûres et durables plutôt qu’interdire arbitrairement certains produits. Le secteur chimique se tient à la disposition de la Commission pour engager le dialogue sur ce point. Il est clair que cela demandera de nombreux efforts aux entreprises qui travaillent également sur le brexit, la crise du coronavirus et les objectifs climatiques. »
Tine Cattoor, responsable de la politique produit d’essenscia : « L’Europe est certainement le niveau décisif approprié pour une législation détaillée sur les produits. Mais n’oublions pas que l’Europe n’est pas isolée de l’économie mondiale. Elle doit surveiller de près ses frontières pour s’assurer que les biens de consommation importés – que ce soient des jouets, des cosmétiques ou des vêtements – répondent aux mêmes conditions de sécurité. Le délai pour l’instauration de cette nouvelle législation n’est pas encore défini mais il est certain que cela sera complexe. essenscia poursuit donc ses programmes de formation WALRIP et VLARIP, non seulement pour aider les PME et entreprises à appliquer correctement REACH et les autres législations sur les produits chimiques, mais aussi pour les accompagner dans la transition vers des produits plus sûrs et durables au sein d’une économie circulaire. »
Retour
Limites maximales de résidus dans un commerce mondial complexe : un enjeu pour l’ensemble de la chaîne alimentaire
Nombre de produits importés en Europe ne sont pas cultivés à une échelle commerciale ou ne peuvent être cultivés en quantité suffisante en Europe, pour les importer, les tolérances à l’importation sont indispensables.
Le Conseil d'État réaffirme
La Région wallonne doit respecter les compétences fédérales et ne pouvait pas interdire l'utilisation du glyphosate.
Manager de l'année 2020
Le titre de Manager de l'année 2020 décerné par le magazine Trends-Tendances revient à Fabien Pinckaers, CEO et fondateur de l'entreprise de logiciels Odoo.
European Crop Protection Association se développe pour devenir CropLife Europe
Dès aujourd'hui, l'Association européenne pour la protection des cultures ‘ECPA' opérera sous le nom de CropLife Europe, élargissant ainsi son mandat des produits de protection des plantes à l'agriculture numérique et de précision, l'innovation en matière de biotechnologie végétale et les biopesticides.
L’industrie européenne des produits de protection des plantes s’engage à soutenir le Pacte vert européen (Green Deal).
L’industrie européenne de produits de protection des plantes a pris une série d’engagements ambitieux visant à soutenir le Green Deal européen.